2012 stratégie de Marine Le Pen

2012 stratégie de Marine Le Pen

La candidate du FN doit adapter sa stratégie à la tempête économique et financière qui va inévitablement secouer la campagne présidentielle.
Après "Parole directe", débat spécial sur TF1 News à 20h.35 "Je m'y attendais », explique-t-elle, détendue, à ses interlocuteurs en cette rentrée. Marine Le Pen n'imaginait pas rester la reine des sondages éternellement. Avant l'été, elle dépassait enquête après enquête les 20% d'intentions de votes au 1er tour et faisait de fait peser la lourde menace d'une élimination de Nicolas Sarkozy du second tour. Du jamais vu dans l'histoire politique des droites françaises. Un scénario cauchemar chez les stratèges de l'UMP : le Front national « new look » faisait dévisser le président sortant. Il faut dire que pour elle, le printemps est faste. Il est celui de toutes les curiosités médiatiques et politiques. La fille de Jean-Marie Le Pen s'empare du Front national et entend en faire un instrument rénové de conquête du pouvoir. Très vite, grâce à son incontestable talent télévisuel et son instinct stratégique, elle bénéficie d'un effet curiosité dans un paysage politique morne. Le chef de l'Etat n'ayant pas obtenu les résultats promis en matière de sécurité et la gauche n'ayant pas repris de plein pied contact avec les quartiers populaires, Marine Le Pen engrange, en tous cas à en croire les enquêtes d'opinion, un capital électoral record. Avec un ton différent, sans dérapages, mais un programme identique en matière d'immigration et de sécurité, elle capitalise sur les colères françaises. Les scores de son parti aux cantonales viennent conforter les sondages. Une partie de la droite craignant son influence croissante dans le sud ou l'est de la France reprend ses thématiques de campagne, pensant freiner sa progression. Mais il n'en est rien. Le Front national impose son tempo dans le débat public et l'UMP tremble en coulisses en pensant à 2012. Un réflexe « tous pourris » ? Mais l'été meurtrier de la crise est passé par là, pour Marine Le Pen comme pour l'ensemble de la classe politique française. Et au Front national, on prend la mesure de la nouvelle donne pour la campagne. La tempête financière offre "une ultravisibilité" au pouvoir, analyse la candidate du FN. Il faut "incontestablement relancer la machine", lâchait-elle à des journalistes avant ses journées de rentrée à Nice le week-end dernier. Car une grave crise économique est périlleuse pour une dirigeante politique jeune et inexpérimentée lorsque les gens sentent passer tout près la menace de faillites bancaires ou d'éclatement de la zone euro. Là ou les questions d'insécurité ou d'immigration pouvaient encore peser sur une partie des Français avant l'été, la remontée du chômage et la peur d'une profonde récession occupent aujourd'hui majoritairement les esprits. L'angoisse ou la résignation ont remplacé la colère, et sur ce registre, les partis ou candidats d'expérience gouvernementale ont généralement l'avantage. A moins que la crise et les affaires ne cristallisent l'an prochain un climat favorisant le réflexe « tous pourris », terreau traditionnellement favorable au FN. D'ici-là, Marine Le Pen entend donc ne pas oublier les fondamentaux de son public. Même si elle place désormais la sortie de l'euro et le social au centre de son programme, la présidente du Front national s'est voulue très offensive dimanche dernier sur l'immigration. Pour la très grande satisfaction des 2000 militants présents.

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