Jacques Chirac jugé sans lui

Jacques Chirac jugé sans lui

Face aux problèmes de santé de l'ancien chef de l'Etat, le tribunal correctionnel de Paris a autorisé lundi soir Jacques Chirac à être "jugé en son absence" au procès des emplois fictifs de la ville de Paris. Il sera donc représenté par ses avocats.
Le procès du premier ancien président de la République à être renvoyé en correctionnelle ne sera pas renvoyé. Il a bien lieu... mais sans lui. Quelques heures après l'ouverture du procès des emplois fictifs de la ville de Paris (lire notre article > Que reproche-t-on au juste à Jacques Chirac ?) en l'absence de Jacques Chirac, le tribunal correctionnel de Paris a autorisé lundi soir l'ancien président de la République, âgé de 78 ans, à être "jugé en son absence" en raison des "problèmes médicaux" qu'il a fait valoir et que le parquet a accepté en début d'après-midi. "La comparution personnelle ne sera pas ordonnée", a annoncé le président de la 11e chambre, Dominique Pauthe (lire le portrait de ce magistrat rompu aux procès dits "sensibles > Une pointure de la magistrature pour juger Chirac) Les débats sur le fond commenceront donc dès mardi après-midi, jour où Jacques Chirac devait faire son apparition, avaient confirmé la semaine dernière encore ses avocats. Finalement pas, donc. Voici pourquoi : Jacques Chirac avait adressé vendredi une lettre au président du tribunal dans laquelle il demandait que ses avocats puissent le "représenter" au procès. Son gendre, Frédéric Salat-Baroux, avait indiqué samedi pourquoi : l'état de santé de l'ancien chef de l'Etat "s'est dégradé depuis quelques mois" et "sa présence au procès ne peut pas avoir lieu dans des conditions humaines et de dignité" car l'ex-président n'a "plus la mémoire pour cela", le JDD ajoutant qu'il souffrirait d'anosognosie selon son le rapport médical (lire notre article > Procès Chirac : l'anosognosie, qu'est-ce que c'est ?). Et les parties civiles ? Par ailleurs, l'association anticorruption Anticor pourra participer au procès, le tribunal ayant reporté jusqu'à l'issue du procès sa décision sur son droit de se porter partie civile. La défense de Jacques Chirac avait contesté ce lundi la présence d'Anticor et de plusieurs particuliers au procès en tant que parties civiles. Mais le président de la 11e chambre correctionnelle a décidé de "lier l'incident au fond". Cela signifie qu'il ne rendra sa décision sur cette contestation qu'au prononcé du jugement. Si Anticor était alors déclarée irrecevable, cela l'empêcherait de prétendre à des dommages et intérêts. En attendant, elle peut rester au procès et porter la contradiction face à la défense de Jacques Chirac. La principale victime, la ville de Paris, est pour sa part absente, ayant renoncé à se porter partie civile à la suite d'un accord d'indemnisation de 2,2 millions d'euros conclu en septembre 2010 avec l'UMP et Jacques Chirac

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