George Zimmerman tue un adolescent noir de 17 ans ( Trayvon Martin )

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Le meurtre d'un jeune Noir, abattu le mois dernier par un Blanc qui faisait des rondes pour surveiller son quartier, suscite une indignation grandissante. S'exprimant pour la première fois sur l'affaire, Barack Obama parle d'une "tragédie".

Le 26 février, alors qu'il rentre chez lui à Sanford, petite ville de Floride, Trayvon Martin, un adolescent noir de 17 ans, est abattu par George Zimmerman. Ce dernier, membre volontaire d'une "milice de quartier" (légale en Floride), effectue alors une ronde de surveillance dans la zone résidentielle où il habite. "Il y a quelque chose qui cloche avec ce type. Ces salauds finissent toujours par s'en sortir ", avait-il dit quelques instants plus tôt en appelant les services d'urgence 911.
 
George Zimmerman, 28 ans, d'origine hispanique, admet avoir tiré. Mais il invoque la légitime défense, bien que Trayvon Martin n'était pas armé. En attendant la décision du grand jury (chambre d'accusation), prévue le 10 avril, il a été laissé en liberté. 

Le chef de la police locale démissionne 

Les circonstances du drame restent floues et l'enquête de la police de Sanford fait l'objet de vives critiques, au point que son chef a été contraint de démissionner jeudi soir.  Le ministère fédéral de la Justice, le procureur du district central de Floride et le FBI -fait rare puisqu'il s'agit d'un crime local relevant de l'Etat et non de la justice fédérale- ont également ouvert une enquête. Les parents de la victime ont aussi été reçus jeudi par l'adjoint du ministre de la Justice, le procureur et d'autres responsables du ministère. "Avant tout, nous avons présenté et continuons de présenter nos plus sincères condoléances. Pendant cette rencontre, nous avons écouté avec attention les inquiétudes de la famille et de ses représentants", selon un communiqué du ministère.
 
La mort de Trayvon Martin, étudiant apprécié, qui n'avait jamais été impliqué dans aucun problème, est doublement polémique : tout d'abord, elle relance le débat sur la loi votée en 2005 en Floride avec le soutien du lobby des armes, la NRA. Ce texte -appelé "Défendez-vous" par ses défenseurs, "Tirez d'abord" par ses détracteurs- a assoupli les conditions d'exercice de la légitime défense.

Obama : "si j'avais un fils, il ressemblerait à Trayvon"
 
Ensuite, pour beaucoup, le drame est un nouvel exemple de profilage racial aux dépens de la communauté noire. Le mouvement d'indignation se propage à tout le pays -des défilés ont eu lieu dans plusieurs villes, dont New York-, au point qu'un mois après le drame, Barack Obama est intervenu dans le débat.  "C'est une tragédie. Je ne peux imaginer ce que traversent les parents. "Si j'avais un fils, il ressemblerait à Trayvon. Nous devons tous procéder à un examen de conscience pour comprendre comment une chose pareille peut se produire", a-t-il dit vendredi, visiblement ému, en demandant une "enquête complète".

En attendant, plus d'un million de signatures ont déjà été réunies sur le site change.org pour exiger l'inculpation du suspect.  "Mon coeur est brisé (...) je veux que justice soit rendue à mon fils", indique Sybrina Fulton, la mère du jeune homme, qui organise cette campagne de signatures

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