La Scientologie condamnée pour escroquerie en France

scientologie-france-2012.jpgLa cour d'appel de Paris a condamné jeudi les deux principales structures françaises de l'Eglise de scientologie à une amende totale de 600.000 euros, pour "escroquerie en bande organisée

C'est une décision sans précédent au plan international. Au terme de 13 années de procédure, la cour d'appel de Paris a condamné jeudi deux entités de la Scientologie française à 600.000 euros d'amendes pour "escroquerie en bande organisée". Son principal responsable français, Alain Rosenberg, a été en outre condamné à deux ans de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende. Des peines de prison avec sursis allant jusqu'à deux ans ont été prononcées contre trois autres responsables

Cette décision, qui concerne pour la première fois les activités de la Scientologie, a une forte portée symbolique concernant ce groupement américain qui se présente comme une nouvelle religion mais qu'un rapport parlementaire français et de nombreuses organisations voient comme une secte dangereuse. Créée en 1954 par l'écrivain de science-fiction Ron Hubbard, la Scientologie revendique actuellement 12 millions d'adeptes dans 150 pays, dont 45.000 en France. Elle avait boycotté les dernières audiences de ce procès en novembre dernier, parlant de "tribunal d'Inquisition".
 
Une décision "historique"
 
Ce dossier concerne cinq plaignants qui disent avoir été dépouillés entre 1997 et 1999. Tous ont reçu des réparations financières de la Scientologie. Me Olivier Morice, avocat des plaignants, a qualifié "d'historique" la décision. "C'est une très bonne nouvelle pour ceux qui luttent contre les sectes et une défaite sévère pour l'Eglise de Scientologie. Des jugements pourraient être rendus dans d'autres affaires dans la perspective d'envisager une interdiction, voire une dissolution", a-t-il dit. L'Eglise a annoncé un pourvoi en cassation, estimant l'arrêt illégal et irrégulier juridiquement. "L'Eglise de Scientologie forme le voeu que l'équité de la justice tel que protégée par notre Constitution redevienne une réalité pour tous les citoyens de notre pays, scientologues inclus", lit-on dans son communiqué.
 
La justice française a toujours rejeté les arguments de la Scientologie sur la liberté religieuse, soulignant qu'un pays laïc n'avait pas à dire quelle activité constituait ou non une religion, et que de toute façon une activité religieuse n'excluait pas l'existence d'une escroquerie. L'arrêt de la cour d'appel confirme le jugement de première instance prononcé en octobre 2009, qui avait été marqué par un incident. La dissolution de la Scientologie française demandée par le parquet n'avait pu être prononcée du fait d'un vote surprise à l'Assemblée, intervenu juste avant l'audience. La majorité de droite a présenté comme un accident ce vote qui a rendu la dissolution impossible et l'a imputé après enquête interne à un fonctionnaire.
 
Cet arrêt marque une escalade par rapport aux condamnations de scientologues à titre personnel pour escroquerie, à Lyon en 1997 et Marseille en 1999. C'est en effet le coeur de ce que la Scientologie présente comme sa "liturgie" que la justice qualifie de méthodes d'escroquerie : tests de recrutement, cures de "purification" avec saunas ou cures de vitamines, joggings intensifs et utilisation de "l'électromètre", appareil inventé par l'Eglise. Ces pratiques sont lourdement facturées, les plaignants du dossier français, des personnes vulnérables recrutées dans la rue et convaincues par un "test de personnalité", ayant tous dû acquitter de lourdes sommes

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