Voile intégral premières amendes prononcées au tribunal

Voile intégral premières amendes prononcées au tribunal

Deux femmes portant des niqab ont été condamnées jeudi par le tribunal de police de Meaux à des amendes. Une première depuis l'entrée en vigueur de la loi sur le port du voile intégral le 11 avril. Jusque là, des femmes avaient uniquement été verbalisées sur la voie publique
Depuis l'entrée en vigueur de la loi sur le port du voile intégral le 11 avril, plusieurs femmes ont été verbalisées sur la voie publique. Mais jamais, jusqu'à présent, un tribunal n'avait prononcé d'amendes. C'est chose faite depuis jeudi, à Meaux. Hind Ahmas, 32 ans, a été condamnée à 120 euros d'amende, tandis que Najate Naït Ali, 36 ans, devra s'acquitter de 80 euros. Le tribunal ne leur a toutefois pas infligé le stage de citoyenneté qui était requis par le ministère public, lequel avait réclamé 150 euros d'amende pour les deux femmes. Arrivées en retard, les deux femmes n'ont pu assister au délibéré. Lors de l'audience au printemps, l'une d'elles, qui s'était déplacée, n'avait pu entrer au tribunal car elle refusait d'ôter son voile intégral et de montrer son visage. Les deux Françaises étaient venues intégralement voilées le 5 mai devant l'hôtel de ville de cette ville, dont le maire est Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, l'un des inspirateurs de la loi. C'est Rachid Nekkaz, homme d'affaires français ayant mis en place un fonds d'un million d'euros en juillet 2010 pour payer les amendes des musulmanes verbalisées, qui acquittera l'amende des deux femmes. Hind Ahmas a annoncé que son avocat formerait dès ce jeudi un pourvoi en cassation. Si la plus haute juridiction française confirme l'amende, il entend contester la loi contre le port du voile intégral devant la Cour européenne des droits de l'homme, basée à Strasbourg. "Depuis la condamnation je continue à porter le niqab au quotidien et ma vie est devenue un enfer", a-t-elle déclaré devant un grand nombre de journalistes et des membres de son comité de soutien entourés d'une trentaine de policiers. "Je me fais insulter tous les jours, il y a une montée de l'islamophobie qui est absolument intolérable", a-t-elle dit. "Cette loi interdit que des femmes en niqab sortent de chez elles sur le domaine public. C'est donc en quelque sorte une peine de prison à perpétuité", a déclaré Me Yann Gré. Les deux femmes condamnées étaient soutenues par plusieurs autres femmes en niqab, dont Kenza Drider, une Avignonnaise qui a annoncé jeudi qu'elle souhaitait se présenter à la présidentielle de 2012. Ses chances de recueillir les 500 parrainages d'élus pour une telle démarche semblent toutefois quasi nulles

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