Religion exclue de la cérémonie du 11-Septembre

Religion exclue de la cérémonie du 11-Septembre

Pour éviter toute nouvelle polémique sur la présence ou non de tel ou tel leader religieux, le maire de New York a fait un choix radical : aucun n'est invité ce dimanche à Ground Zero et il n'y aura pas de prière. Résultat : sa décision crée la... polémique.
Faut-il inviter des leaders religieux -chrétiens ou autres- à la grande cérémonie d'hommage aux victimes du 11-Septembre qui aura lieu dimanche à Ground Zero ? Pour Michael Bloomberg, la réponse est "non". Ces dernières années, le maire de New York, organisateur des commémorations officielles (l'Etat de New York et l'Etat fédéral, Barack Obama en tête, ne font qu'y participer), avait été excédé par les polémiques entourant le choix de tel ou tel membre du clergé, représentant de telle ou telle confession ou congrégation, à la place d'un autre Résultat : pour la cérémonie de dimanche, d'autant plus importante puisqu'elle marque le 10e anniversaire des attaques, Michael Bloomberg a fait un choix radical. Il a en effet refusé l'accès du site à tout leader religieux, chrétien, musulman ou autre. Il est même allé plus loin en interdisant toute prière formelle, quelle que soit la confession. "La cérémonie a été planifiée en coordination avec les familles des victimes. Elle comprendra un mélange de lectures spirituelles, historiques et personnelles", explique la mairie de New York. Selon la porte-parole de Michael Bloomberg, les minutes de silence (il y en aura six : une pour chacun des impacts contre les tours du World Trade Center, une pour chacun des effondrements et, nouveauté, une pour le crash sur le Pentagone et une pour celui du vol 93 en Pennsylvanie) "offriront à chacun un moment pour une introspection personnelle et religieuse". "La réponse, c'est la religion" Dans un premier temps, cette "laïcisation" de la cérémonie officielle, annoncée courant août, a déclenché, sans véritable surprise, une levée de bouclier parmi certaines mouvances chrétiennes conservatrices. Cette semaine, ce sont les chrétiens dit "progressistes" qui sont également montés au créneau. "Certes, la religion et les leaders religieux ont créé beaucoup de conflits et de controverses inutiles", admet Sojourners, un groupe évangélique, en pointant du doigt les conservateurs à l'origine de la décision de Michael Bloomberg. "Mais exclure totalement la religion ne règle pas le fond du problème", ajoute Sojourners. "La réponse à ce problème, c'est justement la religion. La religion ne doit pas être exclue des commémorations. Le 11 septembre, nous avons besoin d'unité, pas de division", concluent les groupes progressistes, réunis pour l'occasion dans un collectif. La religion ne devrait pas cependant être totalement absente de cette journée du 11 septembre 2011. Outre la commémoration officielle à Ground Zero, de nombreuses cérémonies auront lieu à New York (et dans tous les Etats-Unis). Et là, hommes d'églises et prières seront bien présents

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