Que pensez vous de d'Edwige Alessandri

le 27/05/2011 à 14:34 Citer ce message

Pour la justice, il n'y a aucun doute : le 16 juillet 2000, vers minuit, Edwige Alessandri a tué son mari, Richard, d'un coup de fusil. C'est d'ailleurs ce qu'a dit son propre fils, Yohann, au cours de sa garde à vue. Il a raconté le meurtre, ou plutôt, l'accident, la modification de la scène de crime, le mensonge orchestré avec sa mère et son petit frère. Mais, quelques jours plus tard, l'adolescent de 17 ans, s'est rétracté, pour revenir à la version d'Edwige : celle d'une attaque par des cambrioleurs. Une version qu'un détective privé célèbre a tout fait pour étayer, au prix d'une contre-enquête fouillée. Las ! Depuis 10 ans, Edwige Alessandri crie son innocence.

Amédée
Amédée

le 10/11/2011 à 13:48 Citer ce message

Un nouvel éclairage sur cette affaire:

« Edwige se bat pour ses enfants » MICHEL GODEST avocat d’Edwige Alessandri
Un proces en revision pour Edwige Alessandri



Michel Godest est l’avocat d’Edwige Alessandri depuis quelques mois seulement. Persuadé de l’innocence de sa cliente, il veut que la justice aille au bout de cette nouvelle piste.

Que faut-il penser de ce nouveau témoignage dans une affaire en principe totalement refermée?
MICHEL GODEST: A ce stade, il n’est pas question de rejuger Edwige Alessandri.
Il s’agit d’enquêter sur une dénonciation de crime. De nouvelles auditions permettent de confirmer la thèse du cambriolage qui s’est transformé en drame. Par cette enquête préliminaire, on sait avec certitude que, le soir du meurtre, se trouvait dans le jardin un cambrioleur récidiviste. Le procureur connaît donc aujourd’hui les personnes qui se sont introduites dans la maison, cette nuit du 16 juillet 2000, et qui ont abattu — manifestement par mégarde — Richard Alessandri.

Edwige Alessandri est aujourd’hui sortie de prison. Pourquoi se bat-elle ?
Imaginez une femme qui souffre terriblement d’avoir vu son mari abattu à ses côtés et qui se trouve accusée de cette mort, emprisonnée. Si elle avait été coupable, après avoir été condamnée à trois reprises, elle n’aurait eu qu’un but : se faire oublier à sa sortie de prison, ne plus contester ce qui apparaissait être l’évidence. Edwige se bat pour ses enfants, en mémoire de son mari, pour sa propre dignité.

Vous dites aussi qu’il y a beaucoup d’éléments troublants et d’erreurs qui ont émaillé l’enquête. Lesquels ?
Edwige Alessandri a été condamnée en raison d’une enquête reposant sur des apparences. On a construit, bon gré mal gré, le puzzle du « drame familial ». Pour cela, il a fallu interpréter des éléments et en amplifier d’autres. Il n’y a eu aucune recherche sérieuse d’ADN. Les pseudoenquêtes techniques n’ont rien démontré.

Allez-vous déposer un recours devant la cour de révision ?
J’ai d’ores et déjà préparé un recours devant la Commission de révision. L’actualité récente a montré qu’en matière de révision, il faut être très prudent. J’entends conforter ma requête par les éléments complémentaires qu’apportera la poursuite de l’enquête. Il s’agit, aujourd’hui, tout à la fois, de protéger un témoin honnête et courageux et de poursuivre une enquête concernant les auteurs probables d’un homicide. Il y a urgence.


Le Parisien

DA.D. | Publié le 05.11.2011, 07h00

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