L'ouragan Irene frappe New York

L'ouragan Irene frappe New York

Habitants et touristes désemparés dans les abris, New-Yorkais fatalistes qui refusent les ordres d'évacuation et préfèrent se terrer chez eux, voire inconscients prêts à "bien s'amuser" et à filmer la tempête Irene : la "Grosse Pomme" vit au ralenti, sous le souffle de l'ouragan.
Au total, 91 centres d'accueil ont été ouverts dans New York, où tous les transports en commun sont arrêtés pour le week-end, afin d'abriter les habitants et touristes désemparés le temps du passage de l'ouragan Irene. Si beaucoup ont encore largement de quoi accueillir les nouveaux arrivants, certains, tels celui installé à la John Adams High School dans le Queens, sont déjà submergés. A la Brooklyn Tech High School, des personnes venues chercher refuge observaient à l'approche de l'ouragan les bulletins météo sur un grand écran de télévision tandis que d'autres préféraient dîner. "Je ne voulais pas partir, je voulais rester mais j'ai eu peur pour ma vie. Je ne voulais pas être coincée dans le noir et au milieu des eaux", raconte Margie Robledo, une habitante de Coney Island, à Brooklyn. Comme Michael Bloomberg a annoncé que la police ne ferait pas appliquer ses ordres d'évacuation, des habitants sont restés chez eux. Des vacances qui s'achèvent dans un abri Sur les murs du centre d'accueil placé dans les locaux de l'université Hunter à l'angle de la 3ème avenue et de la 25ème rue, des grandes flèches aident les arrivants à se repérer. "Zone de sommeil, secteur B2". "Salon et zone de rencontre pour les familles", "toilettes": tout est soigneusement balisé. Une douzaine de bénévoles en gilet orange les accueillent. Inscription obligatoire. "Vous habitez près de l'eau ? Combien êtes-vous ?" demande Shirley, qui a travaillé toute la nuit pour accueillir les premiers évacués. Une femme enceinte arrive avec son mari allemand. Le couple a une petite valise et un parapluie. "Nous avons été obligés d'évacuer", explique-t-il. "Mais ça va aller", ajoute-t-il pour rassurer son épouse. Deux frères russes sont là avec de gros sacs, complètement désemparés. "Ils devaient rentrer en Russie", explique Dino, qui a passé la nuit au centre. Le personnel leur explique qu'ils ne vont pas pouvoir rester là, et les orientent vers des bus jaunes d'écoliers, qui vont les conduire dans un autre centre. Déjà habitué des lieux, Dino, qui refuse de donner son nom, explique en fumant sa cigarette à l'extérieur qu'il était venu de Floride "pour une semaine de vacances". "J'ai dormi ici cette nuit. Mais ils ne m'ont rien donné à manger, j'ai dû sortir acheter mon café", râle-t-il. "Les caméras sont prêtes" D'autres cependant ont ignoré les ordres du maire, et refusé d'évacuer leurs appartements ou maisons en bord de plage. A Coney Island, au sud de Brooklyn, quartier concerné par l'ordre d'évacuation, les voitures garées le long des rues sont le signe qu'aucun exode massif n'a eu lieu malgré les multiples avertissements des autorités. "Ils ont raison, on devrait partir, mais on ne part pas", commente John Visconti, qui vit au rez-de-chaussée d'un immeuble dans le quartier de Brighton Beach, également à Brooklyn. "On veut simplement rester chez nous et espérer que tout se passera bien. Ça devrait aller." Sirotant une bière dans un bar, Neal D'Amato n'est pas inquiet. "Si finalement le quartier est effectivement inondé, j'ai de la nourriture, des livres et du whisky", dit-il, avec la ferme intention de rester dans son appartement au quatrième étage. Irina Katkov, qui vit dans un immeuble de sept étages près de l'océan Atlantique, estime qu'environ la moitié des habitants de son quartier ont décidé, comme elle, de ne pas partir. "Nous n'avons pas peur, nous sommes prêts à nous amuser", a-t-elle dit. "Les caméras sont prêtes, elles sont rechargées, on est impatient." Et dans le sud de Manhattan, certains refusent également de partir. "Je vais rester là. Je vais dormir dans le café", confie ainsi Harry Poalakakos, propriétaire du Harry Cafe dans le quartier de Wall Street. "Il y aura beaucoup de vent, beaucoup d'eau. C'est tout. Cela arrive. C'est une autre Gloria (le précédent ouragan à avoir frappé New York en 1985). Nous survivrons

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