Les émeutiers anglais préfèrent BlackBerry

Les émeutiers anglais préfèrent BlackBerry

Le téléphone de RIM est le plus populaire parmi la jeunesse britannique, loin devant l'iPhone. Il permet de communiquer sans être surveillé par la police
Avant même Twitter ou Facebook, les émeutiers anglais utilisent la messagerie intégrée de leur smartphone BlackBerry pour s'informer et se coordonner en temps réel sur les lieux de rassemblement ou de pillage dans la capitale britannique. Pourquoi ? Simplement parce que c'est le téléphone préféré de la jeunesse britannique. Après avoir séduit les financiers de la City, le clavier physique du BlackBerry a vite été adopté par les teenagers anglais car il permet de taper des SMS plus vite que ses concurrents, à commencer par l'iPhone et son interface tactile. Selon une étude de l'organisme anglais de régulation des télécoms Ofcom publiée jeudi, le BlackBerry est de loin le téléphone préféré des 16-24 ans (37%) devant le téléphone d'Apple (25%). Selon cette étude, c'est sans doute aussi "parce que la messagerie propre au BlackBerry, la BBM, offre une alternative gratuite aux SMS", ce qui séduit une clientèle aussi jeune que désargentée. Les ados britanniques y sont accros comme à une drogue et en plaisantent eux-mêmes en rebaptisant leur téléphone "Crackberry". Impossible à "écouter"? Problème pour les autorités : cette messagerie si populaire est cryptée, comme tous les échanges entre téléphones Blackberry. Contrairement aux SMS et aux réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, ils sont donc particulièrement difficiles, voire impossibles à surveiller pour la police britannique. Sur le banc des accusés outre-Manche, voire élevé au rang de principal responsable des émeutes par la presse, Research in Motion (RIM), le fabricant canadien de Blackberry, a déclaré qu'il coopérerait "par tous les moyens" avec les autorités de police qui l'ont sollicité. Sans préciser comment et en démentant avoir l'intention de fermer temporairement son service de messagerie. Selon le quotidien britannique The Telegraph, une attaque de hackers a déjà eu lieu en représailles sur le site de BlackBerry ce mardi. "Cher RIM; vous n'allez PAS aider la police anglaise car des innocents se trouvant au mauvais endroit et au mauvais moment avec leur BlackBerry seront poursuivis sans aucune raison", dit un message laissé sur le site par les hackers. Le groupe qui se baptise "Team Poison" se fait ensuite plus menaçant affirmant qu'il détient des données confidentielles sur les employés du groupe. "Si vous aidez la police, nous DONNERONS ces informations au public et aux émeutiers... Voulez-vous vraiment une bande de jeunes en colère devant les maisons de vos employés? Pensez-y... Et ne pensez pas que la police pourra les protéger." Anti-surveillance, Anti-censure L'affaire est épineuse pour RIM. La confidentialité de ses services est depuis longtemps un argument commercial majeur auprès d'entreprises très sensibles à la protection de leurs secrets commerciaux. "Je suis accro à ma messagerie BBM", témoigne auprès de TF1 News Isabelle, dirigeante dans la finance. "D'abord, cela me permet de faire passer des document et des commentaires sensibles en toute discrétion, notamment dans les pays où il y a beaucoup de hacking. Quand je voyage en Chine, le Blackberry est d'ailleurs le seul appareil sur lequel je peux consulter la presse française ou Facebook sans censure.... Ensuite, cela va très vite, c'est un peu l'équivalent de Skype sur un téléphone. Et l'on peut aussi "pinger" ses contacts, ce qui permet d'attirer discrètement leur attention par une vibration lorsque l'on est disponible pour échanger", explique-t-elle. Cette confidentialité si populaire chez les utilisateurs n'en finit pas d'irriter les Etats. A la fin de l'an dernier, l'Inde, l'Arabie Saoudite ou encore les Emirats arabes unis avaient menacé de bannir purement et simplement la petite mûre (BlackBerry en français) qu'ils ne parvenaient pas à contrôler. RIM avait finalement obtempéré à leurs demandes mais le secret avait été gardé sur les termes exacts de ces accords. "C'est l'internet qui est en jeu ici. Tout sur internet est crypté. Et pas seulement sur le Blackberry. S'ils ne peuvent pas maîtriser le web sur le sol, qu'ils le ferment", avait pourtant estimé dans un premier temps, Michael Lazaridisle co-président de RIM dans le Wall Street Journal. Avant de céder...

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