News Affaire Tapie/Lagarde : la CJR ouvre une enquête

News Affaire Tapie/Lagarde : la CJR ouvre une enquête

Une enquête pour "complicité de détournement et faux" contre l'ancienne ministre de l'Economie Christine Lagarde a été ouverte jeudi par la Cour de justice de la République, sur l'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie contre le Crédit Lyonnais en 2008.
Le 9 juin dernier, Christine Lagarde affichait sa sérénité et disait avoir "la conscience tranquille". Une sérénité qui pourrait devenir toute relative après l'annonce, ce jeudi, par la Cour de Justice de la République d'ouvrir une enquête sur le rôle que l'ex-ministre de l'Economie a pu jouer dans l'arbitrage du conflit qui opposait Bernard Tapie au Crédit Lyonnais, en 2007. Il est reproché à la nouvelle patronne du FMI d'avoir abandonné la voie judiciaire dans ce litige qui concernait la revente d'Adidas en 1993. Il lui est aussi fait grief de ne pas avoir contesté l'arbitrage privé attribuant 285 millions d'euros à Bernard Tapie en 2008, alors qu'elle connaissait la partialité de certains des juges arbitres et que plusieurs spécialistes l'y avaient encouragée L'enquête de la CJR portera sur les chefs de "complicité de détournement de biens publics et complicité de faux". Des délits qui sont passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende. Cette qualification est plus élevée que celle demandée par le procureur général de la Cour de cassation Jean-Louis Nadal - "abus d'autorité", passible de cinq ans de prison - le 10 mai dernier. Après rédaction d'un réquisitoire introductif par le parquet, trois juges de la CJR vont conduire l'instruction, susceptible de durer plusieurs années et qui devra dire si Christine Lagarde doit ou non faire l'objet d'un procès. "Ce ne sera pas la 1ère instruction qui aboutira à un non-lieu" L'avocat de l'ex-ministre de l'Economie, Me Yves Repiquet, a déclaré dans un communiqué que "cette enquête n'est aucunement incompatible avec ses fonctions à la tête du Fonds monétaire international." "Madame Christine Lagarde avait d'ailleurs veillé à ce que le conseil d'administration du FMI soit précisément informé de cette éventualité afin qu'il se détermine en parfaite connaissance de cause", a-t-il ajouté. Le Fonds monétaire international a, en effet, dans la foulée publié un communiqué affirmant : "le conseil d'administration (ndlr : du FMI) est convaincu qu'elle pourra remplir efficacement ses devoirs de directrice générale". "Ce ne sera pas la première instruction qui aboutira à un non-lieu", a en outre précisé, confiant, l'avocat de Christine Lagarde, rappelant que la décision de la CJR d'enquêter ne signifiait "pas que l'infraction alléguée serait constituée". "Cette instruction présente un avantage évident : elle permettra de lever définitivement le soupçon abusivement porté contre Mme Christine Lagarde par une poignée de députés", selon le texte

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